un décès parmi les fiatistes

[droopy]

au fait il avait quel age?

[flo52]

Précisément je ne sais pas, un peu moins de 60 je pense ...
en tous cas pas l'âge de partir !

[kristof1978]

R.I.P

[grincheux 30]

58 ans pour votre gouverne . Un dur mais un connaisseur ,en 500 . Pulvérisé par le cancer en 4 mois .

[droopy]

comme l oncle de ma femme 55 ans et en quelques mois de plus il est décede entre noel et le jour de l an, l année passée, sale maladie

[Anna]

 >  "Un petit bout de route avec Gil"
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>  Comme beaucoup le savent, ma passion pour nos 500 et dérivés a débordé du cadre du simple loisir pour devenir aussi mon métier il y a déjà quelques années.
> Hors si j'aime réparer et restaurer les 500, je suis beaucoup moins tournée vers l'achat vente de voitures. Mais depuis quelques temps, en plus d'une partie de notre collection familiale que nous avons vendue pour revenir à un nombre de voitures raisonnable, j'ai commencé à chercher de temps à autre des autos pour des clients qui m'en faisaient la demande. Car vous savez comme moi comme c'est difficile de choisir une voiture saine et restaurée dans les règles de l'art, surtout quand on est novice en la matière.
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> C'est dans ce cadre que j'ai été amenée à acheter l'Eden Roc de Michel. Après quelques explications et des photos sur l'esprit dans lequel avait été menée la restauration de la voiture, j'ai décidé de la proposer à une personne qui m'avait confié la mission de lui trouver une auto exactement telle que se présentait celle ci.
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> Et, plutôt que de la rapatrier sur remorque, je décidais de faire le voyage par la route. Plusieurs raisons à cela, principalement pour juger des qualités et défauts à revoir avant de la livrer à mon acheteur, mais aussi parce que, comme je vous le rappelle, c'est d'abord la passion qui m'anime. Faire ce voyage était pour moi une récréation.
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>  Je décidais donc de descendre en co voiturage, c'est un moyen de déplacement au rapport qualité prix vraiment intéressant il me semble. D'autant qu'ayant prévu de faire une ballade de plusieurs jours, j'avais emmené ma caisse à outils en plus de ma petite valise d'effets personnels. Autant dire que trimbaler tout ça en train aurait été plutôt contraignant.
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>  Nous étions convenus Michel et moi de nous retrouver sur Avignon, Michel m'ayant gentiment proposé de faire une partie du chemin pour me raccourcir le trajet. De mon coté c'était aussi une bonne solution car j'avais trouvé un chauffeur sur cette destination.
>  Nous nous sommes retrouvés à proximité de la sortie d'autoroute d'Avignon. Là, lui et son épouse m'attendaient avec l'Eden Roc sur leur remorque.
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>  Une fois les papiers de vente réglés, nous avons déchargé la petite merveille et l'avons mise en route. Une horloge. Nous avons pris la route rapidement, nous nous sommes suivis un petit moment car Michel repartait vers le sud et moi je décidais de visiter Avignon que je ne connais pas. Bien nous en a pris, car l'Eden roc, si elle tournait comme une horloge au ralenti, une fois en route, décidait de ratatouiller et ne pas dépasser le 40 km/h...
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>  Moins d'un km plus tard, Michel et moi arrivions à la conclusion du condensateur récalcitrant (le fameux!). Heureusement, nous en avions un de rechange. Ensuite la voiture se mit à rouler normalement. Nous nous sommes quittés cette fois. Moi je n'allais pas bien loin car je décidais de m'arrêter dans le centre d'Avignon pour ma visite. Je fais la touriste une partie de l'après midi puis je rend  visite à des amis d'Avignon chez qui je reste diner et dormir.
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>  C'est donc le samedi matin que je fais vraiment connaissance avec l'auto. Départ pour la Haute Maurienne, en direction d'amis amateurs de 500 mais aussi d'engins de franchissement de la marque Steyr Push.
>  L'Eden roc marche vraiment très bien, pas grand chose à dire. Le moteur d'origine, troqué contre un 126 650 et sa boite synchro fonctionne très bien, et pour cause, il avait été récemment entièrement reconditionné par notre regretté Gil Moriondo.
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>  Gil savait y faire pour confectionner de bons moteurs, et tout le long du trajet de retour, en entendant le feulement du bicylindre, je ne cesserai de penser à lui et nos échanges passés. Gil faisait partie des garçons que j'appréciais, nous nous sommes peu vus depuis la dizaine d'années que nous nous connaissions, éloignement géographique oblige. La dernière fois, c'était à Garlenda. Mais nous nous téléphonions régulièrement. Tout le long de mon voyage de retour, le moteur va répondre sans broncher à mes sollicitations, et pas des moindres. Longues lignes droites d'autoroute et aussi petites routes sinueuse et vertigineuses de montagne sont au programme.
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>  J'alterne donc les portions de routes roulantes pour avancer entre mes étapes longues avec des portions beaucoup plus amusantes de montagnes et cols ou je me régale avec la tenue de route et les reprises de cet Eden roc très "à Gil".
> Je passe un premier col pour arriver chez mes amis de Maurienne pour le déjeuner ou je suis attendue avec une raclette délicieuse. Nous passons une bonne partie de l'après midi à discuter car nous ne nous sommes pas vus depuis quelques années, puis nous partons dans les chemins escarpés de la montagne environnante à bord d'un de ces fameux Pinzgauer Steyr Puch aux capacités de franchissement incroyables. Sensations fortes garanties!
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> Je quitte mes amis en fin d'après midi et reprend la route pour arriver à temps pour diner chez d'autres amis qui m'attendent près de Genève en soirée. Non sans passer par le col des Aravis, que je suis ravie d'avoir franchi sans avaries.
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> Après ces charmantes retrouvailles, je prends la route le lendemain matin pour rallier Paris. Enfin le lendemain matin, c'était le projet initial, c'était sans compter sur la fatigue accumulée et le changement d'heure que je n'avais pas anticipé. C'est ainsi qu'à midi, enfin prête pour le départ, j'accepte l'invitation à déjeuner des amis. Grave erreur! Quand je pars enfin il est 16 h....
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> Mais durant les 7 heures de petites routes qui vont suivre mon départ, la petite Eden roc ne va pas un instant me faire le moindre caprice. Et pourtant les conditions de voyage sont pénibles, vent très fort et pluie battante permanente, au point de faire de grandes embardées.
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> Enfin, la voici dans son nouvel élément, un box parisien, en attendant sagement la date de l'anniversaire de l'heureuse future propriétaire de l'objet.
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> Et moi, en plus du plaisir de ce voyage, j'aurai passé un moment en pensée, à ma façon, avec Gil.
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> Et c'est sûr, quand je mettrai les mains dans ce moteur pour les révisions, à chaque fois, j'aurai cette petite pensée pour notre ami.
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> Pour la vie comme les voyages, pour moi, c'est le trajet qui compte, pas forcement la destination.

[flo52]

Anna pour ce récit symphatique et pleins d'émotions ...

[Cléflo]

 

[wanou29 nickel]

+1 

[jipéair]

Très touchant ce texte. J'ai vu Gil la dernière fois à Garlenda. Il m'arrive parfois de penser à lui en conduisant son ex 126.